Voilà une période où nous nous plaignons tous de la fatigue. C’est l’hiver dit-on… Mais soyons vigilant : la grande fatigue côtoie l’épuisement. De quoi s’agit-il ?
En général, l’épuisement se caractérise par trois éléments liés:
- C’est à la fois émotionnel et physique: Les personnes qui souffrent d’épuisement ont l’impression d’être “vidées”. Il leur reste à peine l’énergie nécessaire pour mener à bien leur travail, et aucune pour faire quelque chose en dehors. Ce sentiment de vide s’accompagne de sentiments noirs et de frustrations. Elles ressentent un sentiment d’impuissance, accompagné parfois de crises de larmes, de crises d’angoisse et d’une très grande susceptibilité. Physiquement, elles éprouvent des maux d’estomac et des migraines.
- Les personnes qui souffrent d’épuisement adoptent souvent des attitudes cyniques et asociales, que ce soit envers leurs collaborateurs qu’envers leurs proches. Elles s’isolent et ont tendance à rompre tout contact social C’est ce qu’on appelle la dépersonnalisation: les autres sont considérés comme des objets plutôt que comme des personnes.
- L’épuisement provoque la sensation de ne plus être compétent(e). Le sujet tombe alors dans un cercle vicieux: baisse de l’estime personnelle, manque d’assurance, attitudes pessimistes, impression d’avoir des compétences diminuées.
D’ou cela vient-il ?
Historiquement, le modèle économique de notre société trouve sa rentabilité dans la capacité des collaborateurs à aller au bout de leurs limites. Les dirigeants actuels ont été «élevés » dans ce cadre et ont fait leur preuve de cette façon. Ils s’attendent à ce que leur successeur fassent de même et chaque année, chaque échelon s’attend à ce que celui qu’il manage aille encore plus loin que l’année précédente. On fait croire aux gens que leurs ressources sont illimitées.
Comme on vient de le voir, dépasser ses limites peut avoir des conséquences lourdes qui, bien évidemment, peut handicaper gravement la marche de l’entreprise. Les entreprises et leurs dirigeants doivent en prendre conscience.
Quelques idées de remèdes:
- Pratiquer régulièrement un sport. On ne le dira jamais assez : préférer la marche à la voiture, profiter de tous les moments assis pour pratiquer des exercices de respiration (les manuels de yoga en regorgent).
- Surveiller son hygiène alimentaire, et notamment pour les cadres fréquentant beaucoup les restaurants, être vigilants sur ses choix et attentif à sa consommation d’alcool.
- Ne pas céder à la facilité des excès compensateurs : par exemple, profiter de la loi anti tabac pour réduire sa consommation.
- Savoir dire STOP pour son bien et le bien de tous. C’est-à-dire savoir gérer ses priorités et son temps et ne pas négliger son temps de sommeil.